mercredi 4 juillet 2018

L’ENVASEMENT DU PORT

SCHEMA DU PORT DE BINIC


Plan du port et de son envasement

Nous savons tous que l'origine des ouvertures de plus en plus rares des portes du bassin est l'envasement du port.
Nous pensions jusqu'à présent que l'essentiel des dépôts sédimentaires provenaient de la rivière IC qui débouche dans l'arrière port.
Le bureau d'études retenu pour mener à bien le prochain désenvasement du port considère qu'il n'en est rien : 80% des sédiments sont d'origine marine (du sable donc) et 20% de l'IC. Ce postulat de départ doit néanmoins être confirmé par une campagne d'analyses sédimentaires.


Genèse de l'envasement du port :

Binic, semble t'il jusqu'à présent, réalisait un désenvasement du port tous les 6 ans :

1988 --à 1994 --à 2000-01/64 00m3*--à puis plus rien jusqu’à ce jour.



envasement


Par ailleurs un désenvasement de l'arrière-port de 9 000 m3 fût réalisé en 2008 (secteur clos derrière les palplanches) et stockés à terre.


Les futurs travaux de désenvasement


Les prochains travaux de désenvasement sont prévus de 2020 à 2023 environ.
L'arrière port étant plus que saturé de vase en 2018, nous pouvons donc en déduire que l'apport en sédiments de l'IC est supérieur à 900 m3/an.

De même le volume accumulé sur 6 ans et prélevé en 2000 laisse présumer des volumes très, très importants à extraire en 2020 (50 000 m3 ? + ou - ?)


2 orientations techniques sont susceptibles d'être mis en oeuvre :




Source UNAN, rapport mer littoral
https://www.unan.fr/actualite-le-dragage-portuaire-en-bretagne-20170306-196.html

1ère orientation
L'enlèvement et le stockage à terre (comme en 2000)
Cette première solution offre l'avantage d'un dossier rapide à établir, car identique à celui de 2000 (dossier loi sur l'eau pré-établi, zone de stockage connue et maîtrisée, etc...). Il est par ailleurs techniquement et écologiquement plus conforme aux idées développées aujourd'hui (réutilisation des sédiments en milieu agricole, etc...)

2ème orientation
L'enlèvement et la dissémination en mer (clapage) en zone prédéfinie. Cette technique est réservée aux sédiments propres (comme le sable). L'avantage de cette dernière est économique car elle ne coûte que le 10 ème de la première (2 à 25 € le m3 contre 30 à 120 € le m3 pour une gestion à terre). Cette technique fût écartée d'emblée. C'est la 1ère solution qui sera mise en oeuvre.
Pour tout comprendre, lien utile sur la question du dragage des ports : 
https://www.unan.fr/actualite-le-dragage-portuaire-en-bretagne-20170306-196.html

Donc de 2018 à 2020 : 


Phase d'études, pas de travaux de désenvasement. L'envasement va donc se poursuivre sur cette période. Les portes seront par conséquent fermées encore plus souvent.


De 2020 à 2023 ? :


Travaux de désenvasement, ils nécessiteront sans doute l'évacuation temporaire et progressive des navires par zone de ponton traitée.
Période charnière, le port n'étant désenvasé que partiellement, on ne peut s'attendre au mieux qu'a voir le ralentissement de la dégradation du nombre d'ouvertures des portes. Les travaux vont générer des permutations de places et sans doute des amarrages provisoires dans d'autres ports ...


courbe de tendance des ouvertures de portes



Et enfin 2024 :



Ouverture sur les 730 marées annuelles !
(méthode Coué:  on y croit?)

naviguer quel bonheur

Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble des sujets concernant le port. 

C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com. 

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