mercredi 17 octobre 2018

résultat d'analyse sédimentaire

Oyez, oyez!
Je viens de recevoir le power point présenté lors de la dernière commission désenvasement. La diapositive qui accompagnait le propos nous martelant que l'envasement provenait à 80% de la mer y apparaît donc sous forme de camembert. J'en ai restitué les chiffres ci-dessous:

STUPÉFACTION:



la vase provient bien à plus de 60% de l'IC !

Nos tableaux et hypothèses présentés dans les articles précédents ( cf Désenvasement) sont donc justes !




La QUESTION qui se pose est donc la suivante : 

Pour quelle raison nous a-t-on induit en erreur depuis tant de temps, même jusqu'à cette dernière présentation, alors que l'évidence des 2 sondages s'étalait derrière le présentateur ! (certes en tout petit caractère concernant la légende, à tel point d'ailleurs que personne n'en a relevé l'erreur) .

Autre nouveauté : Le volume prévu de désenvasement est encore plus faible qu'annoncé oralement: de 25 000 m3 à 40 000 m3!
Pourquoi? parce que il n'est manifestement pas prévu de rechercher, comme cela devrait être, un nouvel espace de stockage des vases pourtant réputées "propres" (à terre ou en mer ...).
De surcroît, l'essentiel des prélèvements est prévu en fond de bassin , sous l'ancienne cloche: encore du cosmétique!

Je ne suis pas chimiste, mais à priori les analyses ne font apparaître qu'un excès de sulfates, chlorures et fractions solubles.
Si quelqu'un sait les interpréter, voici les résultats:





Nous reviendrons sur tout ça dans un prochain article ....
Mais l'actualité et les informations concernant le port se bousculent ces derniers temps: avez vous lu l'article d'Ouest France de ce 18 octobre?
Nous avons donc complété le tableau "dette du port" de ces précieuses informations . Allez le voir !

Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP reçoit entre autres communication des budgets et est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble de ces sujets. 

C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com. 


Recours Gracieux: Réponse CD22

Recours administratif ( suite ) C.f. article juillet 2018

Nous avons adressé un recours gracieux en juin 2018 au C.D.22. Celui-ci avait un délai de 2 mois pour y répondre. Malgré nos très nombreuses relances, ce courrier est resté sans réponse. Le terme du délai étant atteint, nous n'avions d'autre choix que de déposer un recours contentieux auprès du tribunal administratif portant sur le même sujet; la création d'un comité [obligatoire] des Usagers du port.
Curieusement, le C.D.22 nous a finalement transmis une réponse après ce terme. 

Il est intéressant de constater que le C.D.22 justifie de ne pas annuler l’arrêté par un motif de forme de présentation de notre courrier alors qu'il nous donne raison trois lignes plus loin sur le fond de notre requête.  
On appelle cela : "jouer sur les mots", ou encore "gagner du temps" et ainsi éviter d'avoir administrativement tort, ce qui casserait l'arrêté.

-> certes, nous ne sommes pas des professionnels. Nous sommes des plaisanciers-usagers contraints de découvrir au fur et à mesure de nos recherches (9 mois déjà) l'exactitude des rouages concernant la gouvernance et la gestion du port de Binic. Mais il semblerait que nous apprenions vite sur le sujet: Les termes du recours contentieux ont bien été modifiés sur la forme; le juge pourra donc s'exprimer sur le fond.

-> Cela prouve surtout qu'il est maintenu un voile volontairement obscure sur des affaires publiques qui devraient être simplement présentées en toute clarté depuis des années; par exemple, communication obligatoire du budget du port doit être systématiquement faite au Comité d'Usagers...

 Nous nous réjouissons que le  C.D.22 ait convaincu la mairie d 'accepter la création ( obligatoire) d'un comité d'Usagers du port en fin d'année.
Pour ce faire, nous vous rappelons la conclusion de nos courriers de recours gracieux puis contentieux. elle vous invite à adopter une approche vertueuse  des procédures de mise en place du premier Comité d'Usagers du port:



"...La mairie de Binic-Etables/mer, préalablement à la nomination des membres du Conseil Portuaire de Binic, se doit d'effectuer les démarches suivantes :

-          Créer un registre «Comité Local des Usagers Permanents du Port » et le mettre à la disposition des usagers du port à la capitainerie du port de Binic-Etables/mer. 
-          D’y inscrire chaque usager en faisant la demande et présentant les justifications appropriées.
-          De tenir à jour cette liste.
-          S’agissant d’une première ouverture, en faire la publicité  auprès des usagers qui en ignorent l’existence et préserver un  délai raisonnable  d’inscription avant la toute première réunion du Comité  Local des Usagers Permanents du Port qui permettra entre autres de désigner en son sein les  représentants ( + suppléants) qui seront proposés pour siéger au Conseil Portuaire en qualité d’usagers  issus du Comité Local des Usagers Permanents du Port de Binic-Etables/mer .

-          La mairie pourra par la suite délibérer sur la nouvelle constitution du Conseil Portuaire et ainsi la soumettre au Conseil Départemental des Côtes d’Armor. "

Nous attendons par ailleurs que nous soit communiquée la répartition des sièges décidée par le C.D.22.
Enfin nous notons que c'est finalement le C.D.22 et non la mairie concessionnaire  qui réunira le comité des usagers pour sa première assemblée fondatrice et en organisera les élections.




Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble de ces sujets. 
C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com. 
§§§§§



  

jeudi 11 octobre 2018

Recours contentieux (Comité d'Usagers)

Chers amis,  voici le texte du recours contentieux engagé pour obtenir ce qui est par ailleurs obligatoire: la création d'un CLUPPIP à Binic (Comité Local des Usagers du Port et des Infrastructures Portuaires) 


LRAR ; Recours  contentieux portant sur l’Arrêté modificatif du 02 mai 2018
Du CD22, Nomination des membres du Conseil Portuaire du port départemental
De Binic (ID :022-222200016-20180502-SGPB CP1BINI 05-AR)

Copie transmise au CD22 & mairie de Binic


Saint Brieuc, le 22 septembre 2018

Monsieur le Président,

Usager du Port de Binic-Etables/mer, je suis également porte-parole d’un nombre toujours plus important d’usagers du port de Binic. Je dépose un  recours contentieux  concernant l’arrêté du 02 mai 2018 du Conseil Départemental des Côtes d’Armor portant sur la nomination des membres du Conseil Portuaire du port départemental  de Binic, arrêté référencé ID :022-222200016-20180502-SGPB CP1BINI 05-AR. (pièce jointe n°1)
Ce recours contentieux fait suite au recours gracieux déposé le 25 juin 2018 auprès du Conseil Départemental des Côtes d’Armor. Ce courrier est hélas resté sans réponse officielle. (pièce jointe n°2)
Objet :
L’article 1  de l’arrêté nomme  six  représentants des usagers du port et leurs suppléants,  activité plaisance, dont 5 désignés par le Comité Local des Usagers Permanents du Port ( CLUPPIP).
Or le processus de nomination stipulé par  le Code des transports, PARTIE REGLEMENTAIRE,  PARTIE V LIVRE III  TITRE Ier Chapitre IV Section 2 : Conseils portuaires, Dispositions relatives aux ports départementaux, n’a pas été respecté .

Il y est en effet précisé :
« …5°) Neuf membres représentant les usagers du port choisis parmi les catégories d'usagers mentionnées aux articles R. 5314-25 à R. 5314-27, à raison de trois membres désignés par le président du conseil départemental et six membres désignés respectivement par la chambre de commerce et d'industrie, le comité local des pêches et le comité local des usagers permanents des installations portuaires de plaisance, constitué dans les mêmes conditions que celles prévues à l'article R. 5314-19 et réuni au moins une fois par an par le président du conseil ou son représentant. Le président du conseil départemental détermine le nombre de sièges revenant à chaque catégorie d'usagers  au titre du commerce, de la pêche et de la plaisance, compte tenu de l'importance respective de chacune de ces activités. »

Hélas, le Comité Local des Usagers Permanents du Port n’existe pas à Binic-Etables/mer.
l'article qui en précise l’existence, n’est en effet pas respecté:
Article R5314-19 DÉCRET n°2014-1670 du 30 décembre 2014
« Le comité local des usagers permanents du port comprend les titulaires d'un contrat d'amodiation ou de garantie d'usage de poste d'amarrage ou de mouillage et les bénéficiaires d'un titre de location supérieur à six mois délivré par le gestionnaire du port.
Leur liste est tenue à jour par le gestionnaire du port. L'inscription sur la liste s'effectue sur la demande de l'intéressé assortie des justifications appropriées.
Le comité local des usagers permanents du port est réuni au moins une fois par an par le maire ou son représentant. Il reçoit communication du budget du port. »
Aucun recueil, aucune liste «Comité d’Usagers» n’existe au port de Binic :
Je me suis rendu courant avril 2018 à la capitainerie pour m’inscrire sur la liste du comité local des usagers permanents du Port. Le personnel n’a pas pu m’y inscrire car il n’existe pas de telle liste à la capitainerie. Ils m’ont demandé de me rendre à la mairie pour ce faire. Je m’y suis donc déplacé immédiatement pour y obtenir la même réponse.  Je souligne que de très nombreux plaisanciers s’y sont également rendus depuis cette date et m’ont confirmé ne pas pouvoir s’inscrire, faute de liste.  

Ayant rencontré le maire C. URVOY et m’étant entretenu avec M.NEZET, le Directeur Général des Services de la mairie de Binic-Etables/mer, ce dernier m’a confirmé par écrit (Email du D.G.S.de la mairie d’Etables-Binic du 24 mai 2018) qu’il n’existait en effet pas de recueil listant les usagers souhaitant siéger au Comité Local des Usagers Permanents du Port. (pièce jointe n°3).

  •    Faute de liste, la mairie, concessionnaire du port,  ne peut donc réunir une fois par an minimum, les usagers  inscrits au comité local des usagers permanents du Port.
  •      Ce comité qui ne peut se réunir, ne peut par conséquent pas élire en son sein ses  représentants au Conseil portuaire.
  •    Les  représentants mentionnés dans l’arrêté n’ont donc pas été élus par le Comité Local des Usagers Permanents du Port,  qui n’existe pas à ce jour.
  •    Ils ne peuvent par conséquent pas faire partie du Conseil Portuaire du port de Binic.


D’autre part, l’arrêté du Conseil Départemental précisant la répartition des sièges-catégorie Usagers n’a pas été pris.

Pour toutes ces raisons je vous demande  d’annuler  cet arrêté nommant les représentants des Usagers émanant du Comité Local des Usagers Permanents du Port,  au Conseil Portuaire de Binic.

Je vous le demande en mon nom mais également  en qualité de porte-parole de tous les plaisanciers du port de Binic que je représente, faute précisément de Comité Local des Usagers Permanents du Port.

Afin d’en envisager le remplacement au plus vite,  il me semble raisonnable d’inviter le Conseil Départemental des Côtes d’Armor d’inciter son concessionnaire du port de Binic, la commune de Binic Etables/mer, à se conformer au Code des Transports.

Ce qui induit pour la mairie de Binic-Etables/mer, préalablement à la nomination des membres du Conseil Portuaire de Binic, d’effectuer les démarches suivantes :

-          Créer un registre «Comité Local des Usagers Permanents du Port » et le mettre à la disposition des usagers du port à la capitainerie du port de Binic-Etables/mer. 
-          D’y inscrire chaque usager en faisant la demande et présentant les justifications appropriées.
-          De tenir à jour cette liste.
-          S’agissant d’une première ouverture, en faire la publicité  auprès des usagers qui en ignorent l’existence et préserver un  délai raisonnable  d’inscription avant la toute première réunion du Comité  Local des Usagers Permanents du Port qui permettra entre autres de désigner en son sein les  représentants ( + suppléants) qui seront proposés pour siéger au Conseil Portuaire en qualité d’usagers  issus du Comité Local des Usagers Permanents du Port de Binic-Etables/mer .
-          La mairie pourra par la suite délibérer sur la nouvelle constitution du Conseil Portuaire et ainsi la soumettre au Conseil Départemental des Côtes d’Armor.
Je vous prie de croire, monsieur le Président, l’expression de ma respectueuse considération.                             
 Yves de TILLY          
 Pièces jointes :
1-        Arrêté modificatif du 02 mai 2018 - nomination des membres du conseil portuaire du port départemental de Binic
        2-       recours gracieux déposé le 25 juin 2018 auprès du Conseil Départemental des Côtes d’Armor
       3-       Email du D.G.S. de la mairie d’ Etables-Binic du 24 mai 2018 .


Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble des sujets concernant le port. 

C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com. 

dimanche 7 octobre 2018

DETTES DU PORT suite!

Décidément , les réponses fusent dans Ouest France!
Dans l'article du 04 septembre 18, l'ancien maire Yvon BATARD nous apporte de précieuses réponses sur le montant de la fameuse "Dette du port", du budget investissement.
C. URVOY ne cesse en effet de justifier  d'avoir refusé d'engager le moindre programme de curage et d'entretien ou de renouvellement des matériels depuis 2008 par ce surendettement de 2001. 

Or il semblerait bien qu'il n'en est rien:
L'ancien maire qui a fait ces investissements, soutient que l'ensemble de la dette est beaucoup plus normal. Son analyse permet d'en déduire que cette dette fut sans doute éteinte dès 2011.



-> Où sont donc passées toutes les recettes du port? 

-> Quel en est le montant moyen annuel? (à vue de nez il semble au moins être supérieur à 700 000€/an).Si quelqu'un a des réponses à ce sujet?

L'article précédent d'Ouest France et celui du 17/10 recensaient les "gros travaux" des 20 dernières années. 
Il y a eu semble-t-il de  [nouveaux!] oublis, que certains plaisanciers nous ont rappelés:




en janvier et février 2011, le port a été bâtardé afin d'enlever les portes, les nettoyer, changer les bois, refaire des soudures, etc., puis les  reposer en février 2011. 
Le coût qui n'est surement pas anodin, est à rapprocher de l'achat et pose de la porte neuve 4 ans plus tard; Gestion pour le moins curieuse d'un matériel d'une durée de vie d'au moins un demi siècle.
Quel en fut le coût?



En 2014 et en 2015 furent réalisés des essais de désenvasement avec des machines à hélices expérimentales. 

Ces études et travaux ont nécessairement fait l'objet d'appels d'offres.
Ils ont mobilisé le Bureau d'Etude IDRA (le même qu'en 2001, 2008, 2014, 2021), et les travaux ( études et réalisations des machines expérimentales, cahier des charges et protocoles d'essais , rapport d'essais etc... ) furent réalisés par les entreprises LEDU et Port Ad Hoc. 
Le coût de l'ensemble de ces prestations qui sont à ajouter au dossier de désenvasement dont il font intimement parti, n'est surement pas anodin.
Quelqu'un en connaîtrait-il le montant?
Nous y avons également ajouté l'investissement de la cale de carénage, louée par tous. 


Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP reçoit entre autres communication des budgets et est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble de ces sujets. 
C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com. 

mercredi 3 octobre 2018

DESENVASEMENT ( suite !)


Désenvasement  du Bassin.

Les articles Ouest France des 06 et 07 septembre nous ont appris un certain nombre de choses sur le projet de désenvasement. Celui d’aujourd’hui, 3 octobre également . La commission municipale-Désenvasement de lundi soir dernier , aussi ;
Faisons-nous donc notre propre opinion.
La rivière IC, comme la plupart des rivières, ne cessent jamais de couler. Elle coule beaucoup plus fort lors des périodes pluvieuses d’automne, d’hiver et de printemps.
Le débit de l’IC est en moyenne de 0,14 m3 (été) à 0,80m3/seconde(les 3 autres saisons) [source syndicat mixte]. Il s’agit donc, mais nul ne l’ignore, d’un débit moyen très modeste.
L’IC se déverse dans le bassin du port où piégée, elle repose doucement 22h/jours (estimation moyenne annuelle basée sur les tableaux d’ouvertures/fermetures des portes). L’éventuel excédent emprunte le déversoir sous la capitainerie.
Un peu plus de deux heures par jour (moyenne annuelle, rappelez-vous que les portes n’ouvrent qu’à concurrence de 57% des marées annuelles !!!), les portes s’ouvrent à la marée pour laisser la mer s’y répandre puis s’en retirer. 

L’arrière-bassin:

L’IC charrie 2 000m3 de sédiments par an qui se déposent donc naturellement dans le bassin. En 2001, un mur de palplanches fut édifié, isolant l’arrière-port utilisé alors comme un exutoire de confinement  des vases de l’IC de 9 000m3. Il faut donc 4,5 ans maximum pour remplir totalement cet exutoire.   
Il était donc nécessaire de le désenvaser impérativement tous les 4,5 ans.
Hélas, il ne fut désenvasé qu’une fois en 20 ans (en 2008 semble-t-il). L’ex-arrière-bassin n’a donc pas joué le rôle qui lui était attribué de volume tampon. Une fois l’arrière bassin plein, les sédiments ont donc continué à se déverser dans le bassin. 
Les 300 000 € d’investissement de 2001 ont donc été fait en pure perte. (Cf article-blog budget du port)

Le Bassin :

Avant 2000, le bassin était curé tous les 6 ans environ.
Le dernier curage de 2001 (coût inconnu) a permis d’extraire 64 000m3 de vase (arrière-bassin, bassin et avant-port confondus).
Le volume à extraire en 2021(si tout va bien) s’est modifié au fil des communications sur le sujet : 

le maire en 2016  [OF 29/11/16]  nous affirmait qu’il serait de 30 000m3, en précisant «On ne peut pas continuer comme ça! Il faut trouver une solution durable. D'autant plus que le rythme d'envasement est de plus en plus important»
  

Dans le dernier article [OF 06/09/18]  il nous annonce 45 000m3 ;

Ces chiffres sont à rapprocher des 64 000m3 évacués en 2001.

Le volume de sédiments accumulé durant 20 ans ne peut bien évidemment qu’être identique ou supérieur à celui de 2001 soit 64 000m3. Sinon, nous restons très curieux des justifications qui pourraient être apportées à ce sujetv:Cf bas d’article.

La provenance des sédiments :

Le bureau d’études affirme que les sédiments déposés proviennent pour 80%, de la mer. Donc 20%  proviennent de l’IC v:Cf bas d’article et encore en dessous!.
45 000m3 de vase seront d’après la mairie, à évacuer en 2021 ; 
conservons donc ce chiffre.
- 36 000 m3 seraient des sédiments marins (du sable essentiellement)
- 9 000 m3  seraient des sédiments de l’IC.
MAIS l’IC a charrié en 20 ans 40 000 m3 de sédiments qui se sont déposés dans le bassin : le compte n’est donc pas bon ! où seraient donc passés les 41 000 m3 de sédiments de  l’IC (45000-9000)?
Bon,  admettons qu’ils furent emportés en mer.
36 000m3/an de sédiments se seraient donc introduits avec le courant de marée durant les 2h/j. moyens/an d’ouverture du port.
Enfin ce flux sédimentaire marin dominant largement les apports de l’Ic semble en pleine contradiction avec le phénomène de marée verte hélas constaté dans la baie. Il est clairement établi dans les rapports dédiés INRA BRGM qu’elles sont dues à l’IC.
Il est d’ailleurs troublant de constater que ce chiffre correspond au volume  sédimentaire produit par l’IC : 2000m3/an x 20ans = 40 000m3 – 9000m3 (désenvasement de 2007 arrière-port)=31 000m3. (soit 70% de sédiments d’IC).
Des travaux récents ont prouvé que les mauvaises pratiques environnementales du bassin versant ont très largement accéléré l’érosion des sols et par effet induit, l’envasement du port:
 « C. Urvoy à l'occasion du 20ème anniversaire du SMEGA, il y a 3 ans: "ce soir j'aurai découvert que l'envasement du port provenait de l'érosion des sols et de la suppression de nombreux talus dans le bassin versant de l'Ic".


Est-ce aux seuls plaisanciers du port de payer la note ?





Le brassage de vase :
La mairie envisage une solution alternative au principe de curage du port : le brassage de la vase par hélices, avec comme objectif d’évacuer en dose homéopathique 5 000m3/ an de sédiments. Des études techniques ont été entreprises sans doute en 2014, qui ont débouché sur la commande et construction de plusieurs machines à hélice expérimentales qui permirent des essais en situation réelle en 2015 et 2016. (quelqu’un peut-il nous transmettre les décisions du Conseil Portuaire de l’époque à ce sujet, car nous ne retrouvons pas trace des montants engagés, des commandes et des marchés publics d’études et de travaux (Moe :IDRA - entreprises auteurs des machines LE DU industrie, Port Ad Hoc LeTélégramme17/03/16) …
Le principe est le suivant: Le flux d'une machine à hélice décroche la vase du fond, chassée plus loin par le courant d'une seconde machine à hélice. 
Ce principe a été expérimenté dans certains ports, dont Bénodet. Le matériel est différent mais le principe est le même : remettre en suspension la vase pour permettre son évacuation dans un courant.
Ça marche parfaitement bien à Bénodet qui renouvelle chaque année au printemps ce type de  campagne de désenvasement d’un de ses ports ouvert en pleine rivière : l'anse de Penfoul.
MAIS l’Odet est une rivière au débit conséquent, surtout au printemps : 10 m3  à 16 m3/ seconde. Ce flux associé au jusant de la marée crée un courant puissant qui emporte la vase détachée du fond vers le large.
Par comparaison :
- Le débit de l’IC est en moyenne de 0,14 m3 à 0,80m3/seconde.
- Le bassin reste fermé (estim.moyenne annuelle) 22 heures par jour. ( ou 315 marées/2018.)

Les volumes théoriques "d'entretien" à évacuer sont par contre modestes à Binic: sans doute 10m3/jour moyens, (soit un carré de 100m x100m x 1mm haut par exemple)

Par conséquent il sera nécessaire de mettre en place des hélices particulièrement puissantes et nombreuses (à minima, 1 entre chaque ponton et une ou plus dans l’axe du chenal ?) pour envisager de décoller la vase du fond puis de l’évacuer hors du bassin, durant le court instant où le courant s’inverse dans le port, juste avant la fermeture des portes.
Le courant créé sera également traversier aux pontons et sera déclenché au moment du retour des bateaux sortis : les manœuvres seront  d’autant plus difficiles que le courant créé sera puissant (Citons par exemple, l’amarrage aux pontons d'Audierne au jusant traversier qui reste toujours un spectacle haut en couleurs et en jurons).

A ne pas négliger non plus:

- Le bruit de ces 10 à 15 machines puissantes actionnées ensemble?
- L’odeur dégagée de l’eau brassée de vase ?                               
- Il est enfin à craindre qu’en cas de succès dans le bassin, le problème de vase ne soit déplacé dans l’avant-port qu’il faudra également équiper d’hélices.

Ne serait-il pas judicieux d’envisager des solutions techniques éprouvées comme à Bénodet ou ailleurs*, à comparer avec ce projet expérimental?

v:  La commission municipale - Désenvasement du 01oct18 a présenté 2 carottages effectués récemment au droit des 2 îlots à écrêter en oct18: sa composition est de 30% de sédiments et 60% de sables grossiers et 10% de sables fins. Ces chiffres établissent que la provenance des vases serait donc essentiellement marine. Mais les questions posées plus haut restent d’actualité : 31 000m3 de sédiments de l’IC ne se déposeraient donc pas dans le bassin, mais seraient évacuées directement vers le large. Alternative envisageable, le volume avancé de 2 000m3/an serait donc faux. L’apport annuel sédimentaire se résumerait alors à 450m3/an (1,2m3/j !);à ce rythme, nous pouvons nous étonner qu’il y ait des algues vertes dans la baie !
En l’absence remarquée des Bureaux d’Etudes IDRA et CETIA, Maître d’œuvre du projet de désenvasement, nous n’avons pu aborder ces questions.
vv: REBONDISSEMENT: lors de la réunion, le présentateur a mal interprété les diapo.C'est bien l'inverse que prouve les analyses sédimentaires; 60% des sédiments proviennent bien de l'IC !(nous venons en effet de recevoir les diapo.)

v: Nous avons également appris que le volume de désenvasement sera limité aux capacités de l’aire de stockage de 2001 réutilisée à cette occasion. Cet espace était prévu pour contenir les  64000m3 de vase de 2001. Les boues qui n’ont pas trouvé preneur dans le monde agricole, ont séché sur place, libérant un peu d’espace : C’est ainsi que la mairie espère pouvoir y  entreposer de 30 à 40 000m3 de nouveaux sédiments en 2021. Nous avons bien entendu réagi à cette annonce inacceptable qui fera l’objet d’un nouvel article blog plaisanciersdebinic.blogspot.com


*nous vous invitons à lire ce rapport fort intéressant sur le dragage des ports de Bretagne, mars 2017: «Pour une vision partagée des opérations de dragage portuaire en Bretagne» 
dont le maître mot est l’ «anticipation et échanges entre acteurs concernés» qui a tant manqué à Binic depuis semble-t-il, 20ans!
http://www.bretagne.bzh/upload/docs/application/pdf/2017-03/01-document_gt_dragages_vf.pdf

Si le CLUPPIP eût existé, aucune de ces questions n'aurait lieu d'être: Le CLUPPIP est intégré au Conseil Portuaire qui délibère sur l'ensemble des sujets concernant le port. 
C'est pour cela que nous réclamons la création de ce qui est par ailleurs obligatoire et existe dans tous les ports: le Comité des Usagers du Port de BINIC (CLUPPIP). Adhérez à notre démarche en nous renvoyant un simple mail  à plaisanciersdebinic@gmail.com ou cabillot.binicais@gmail.com.